Cela faisait déjà un bon bout de temps, que je n’avais plus participer à un championnat de France de KV, mais cette année, l’envie d’en découdre à nouveau sur cette discipline me poussa à remettre le couvert… Bon, je me suis aperçu un peu tardivement que le parcours de Méribel était en réalité de 2km500, ce qui n’est pas forcément un avantage pour moi, préférant les formats de 4 à 5km, qui permettent de courir en intégralité. Donc 2 semaines seulement, pour faire 2 séances spé avec les bâtons, pour moi qui n’utilise jamais les bâtons à l’entraînement ! c’était le minimum syndical, et faudra faire avec !
Toujours une ambiance sympathique pré-course, où je croise les copains afin de bavarder et de partager un bout d’échauffement, avant de se faire violence…Car c’est bien de cela qu’il s’agit, quand on parle de KV. Guère plus de 30min d’effort, en CLM, pour un final à 2800m d’altitude.
Dossard 2 attribué, je partirais donc avec une bonne partie des favoris (départ toutes les 15s), en avant-dernière position, avec un master de même catégorie que moi à chasser ( Jérôme Blanc ) , et Vincent Loustau (déjà sacré champion de France de la discipline), juste à mes trousses…
Il fait déjà très chaud, quand je m’élance, et la mise en route, ne va pas refroidir le moteur…je me sens poussif dès les premiers hectomètres, mais malheureusement, les départs en altitude, ne m’ont jamais bien réussis.
Les sensations ne sont pas terribles, mais je m’accroche à mon poisson pilote, Jérôme et essaye de maintenir l’écart initial de 15s.
100/200/300 D+, les petits panneaux d’indication s’égrènent, et malgré le mauvais ressenti, je m’aperçois que je reste dans le tempo par rapport à mes concurrents…Puis vers 400D+, j’effectue rapidement la jonction avec Jérôme. Pas sûr que ce soit moi qui monte plus vite, mais plutôt lui qui craque… Pas une fois je ne regarderai le chrono pour avoir une idée du rythme à maintenir, mais Vincent n’est toujours pas rentré à mi-course et je commence à reprendre quelques clients potentiels au podium sur la 2eme moitié d’ascension…On reprend d’ailleurs de plus en plus de monde, il est assez difficile de dépasser, cela reste un KV, pas de chemin, juste un semblant de trace et lorsqu’il faut s’écarter légèrement pour déborder un autre participant, cela se fait dans les éboulis, au prix d’un effort supplémentaire non négligeable.
Bon, c’est le jeu pour tout le monde, on lâchera de précieuses secondes, mais aujourd’hui c’est la place qui compte !
Les 100 derniers mètres de dénivelé, deviennent juste périlleux et acrobatiques dans le flot de circulation et le chrono s’arrêtera sur 35’56, pour avaler ces 1000m de dénivelé positif.
Connaissant les temps références de ce parcours, je suis plutôt satisfait, avec le peu de prépa spécifique effectué, et qui finalement, contraste bien avec les sensations du jour.
Un bon petit mal de tête dans les minutes qui suivent témoigne de la violence de l’effort, couplé à l’altitude et fait ressurgir de lointains souvenirs, post séances lactique sur piste !
j’apprends quelques instants plus tard, que je repartirais avec 2 breloques autour du coup: Vice-champion de France et champion de France en Master 1, derrière Yoann Sert, grand spécialiste de la discipline, et qui était un ton au-dessus.
Le podium est complété par Vincent Loustau, auteur d’une belle course, et dont j’aurais réussi à contenir le retour.
Encore une bien belle journée qui se termine avec mes petites supportrices qui avaient fait le déplacement: et qui aurait mérité de ma part, une préparation à la hauteur de l’exigence de cet effort, si j’avais eu un peu plus de temps.
Vacances en famille à dos d’âne (ça ira un peu moins vite, mais c’est assez fiable !), avant de poser mes baskets au Trail du Bélier Samedi prochain…